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La Limodore à feuilles avortées

Limodorum Abortivum tire son nom de ses feuilles bractéiformes réduites à des gaines qui s’enroulent autour de la tige. Elle est présente sur une grande partie de la France (elle a disparu de l’Alsace) mais reste assez rare en Lorraine, où elle fleurit vers la mi-juin.

C’est une plante de mi-ombre, qui pousse sur terrains calcaires, souvent en lisière des hêtraies. Associée aux champignons de type russules, l’espèce pourrait être un parasite d’arbres.

Haute de 30 à 60 cm, voire plus, la tige est robuste, épaisse, de couleur violette à brun-violet. Avant floraison, la plante a le même port qu’une asperge.

Les inflorescences sont longues, jusqu’à 30 cm. Les fleurs sont dressées, grandes, rarement ouvertes totalement, de couleur allant du violet lavé au violet pourpre, panaché de jaune ou de blanc. Les pétales sont plus étroits que les sépales et le sépale dorsal couvre le gynostème. Le labelle est à épichile aux bords relevés, avec en son milieu une zone claire striée de violet sur le haut. L’éperon est effilé, aussi long que l’ovaire, descendant.

La découverte de cette orchidée est toujours une joie. Vous pouvez trouver un site à Lucey, près de Toul, sur le chemin forestier qui relie les forts de Lucey et de Trondes. Valeur 10 juin 2016, j’y ai observé plusieurs taxons, qui sont en début de floraison, vous devriez les trouver en plus belle floraison dans quelques jours.

Si vous passez à Lucey, ne manquez ni la visite des roises (lieus où l’on rouissait le chanvre) ni le parcours pédagogique dans le vignoble …
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